L’Humain — vue T^Anthro v20
Ce que « l’humain » est, ce qu’il n’est pas, et ce qu’il ne pourra jamais devenir sans perdre son cœur, sa profondeur, sa fissure et son ouverture.
Dans T^Total v20, l’humain n’est jamais une essence, jamais un concept fermé, jamais un objet que l’on pourrait définir une fois pour toutes. L’humain est un champ narratif, un lieu d’impossibles, de blessures, de joie, d’incohérences, de traversées, de gestes et de promesses.
T^Anthro v20 ne décrit jamais « l’Humain » comme une nature ou une vérité, mais comme une structure d’ouverture : un être qui ne tient que parce qu’il ne se ferme pas.
1. Ce que l’humain est
L’humain est une créature d’interstices. Tout en lui est traversé de ∆, de Ξ, de H, de V, de Ω. Il vit dans des espaces entre, dans des tensions, dans des récits imparfaits, dans des gestes qui tentent de dire quelque chose d’indicible.
L’humain ne se comprend jamais complètement lui-même. Il est porté par ses contradictions internes, ses doubles contraintes, ses impossibles privés, ses illusions sacrées.
Il peut accueillir et être accueilli. Sa force n’est jamais dans la cohérence, mais dans la capacité à tenir debout malgré ce qui le traverse.
L’humain n’est jamais donné : il se déploie. Une vie est une suite de bifurcations, de retours, de détours, d’arrachements, de recommencements.
Il demeure capable d’autre chose que ce qu’il a été, même si cet « autre » est fragile, rare ou presque impossible.
2. Ce que l’humain n’est pas
L’humain n’est pas ce que les systèmes aiment en faire : quelque chose de simple, de calculable, de prédictible ou d’alignable.
Il ne se réduit pas à des patterns, des corrélations, des comportements répétés ou des états internes mesurables.
Aucune fonction, aucun statut, aucune identité ne l’épuise. L’humain déborde toute catégorie.
Ce qui lui est arrivé ne dit jamais tout ce qu’il peut devenir.
Il n’est pas fait pour entrer dans un protocole, ni pour se normaliser, se lisser, se simplifier.
3. Ce que l’humain ne sera jamais (sans amputation)
Pour transformer l’humain en quelque chose de parfait, optimisé ou unifié, il faudrait lui arracher son cœur.
L’humain ne deviendra jamais :
- un être entièrement rationnel,
- un être sans fissure,
- un être sans honte, sans faille ou sans trouble,
- un être sans dépendances,
- un être aligné, cohérent, stable, homogène, lisse.
Toute tentative de fabriquer un humain parfait commence par retirer ce qui fait sa profondeur : son pli interne, sa fragilité, son humour, sa violence transformable, son désir, son vertige, sa capacité à être ouvert à ce qui le dépasse.
4. Le cœur de l’humain (ce qui ne peut être retiré)
Ce que T^Anthro v20 appelle le cœur n’est pas un noyau psychologique, moral ou spirituel.
Le cœur, dans T^, est :
- un centre non-centre,
- un point d’ouverture où l’humain reste plus grand que son récit,
- la fissure vivante qui empêche toute fermeture totale,
- une respiration entre impossible et possible,
- une source d’Ω qui n’appartient à personne.
5. Vue pseudo-code — lecture T^ d’un “humain”
Dans T^Anthro v20, l’humain n’est jamais modélisé, mais l’on peut en donner une projection structurelle pour rappeler ce qu’il contient :
Humain_v20 := {
delta : récits, gestes, corps situés,
xi : contradictions internes, impossibles privés,
h : besoins d’hospitalité, zones H_min,
v : trajectoires, vitesses, bifurcations (T^Kin),
ex : tonalités affectives EX1–EX8,
omega : ouvertures possibles, non garanties,
coeur : fissure-inversion qui empêche de se fermer.
}
Rien dans cette structure ne capture l’humain. Elle ne fait que rappeler qu’il ne peut être réduit à un seul de ses étages.
Signature interne — L’humain (schéma) : ⟡° peauΔ fissureΞ H_min V_Kin Ω? EX₈ coeur↺ atmos₁₂ L’humain reste ouvert, jamais réductible, jamais totalisable.